Interview « Nous devons d’abord nous entendre sur le diagnostic»
Serge Papin PDG de système U
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Pourquoi vouloir présider l’un des ateliers des États généraux ?
Je n’ai pas demandé à être coprésident d’un atelier avec François Eyraud, le directeur général produits frais de Danone. J’ai été désigné. Cependant, j’ai tout de suite accepté la proposition. Que je puisse contribuer à faire évoluer les choses, ça ne m’est pas indifférent. J’ai eu l’occasion, avec le président de la République ou ses proches, d’évoquer ces sujets. Cette proposition est l’opportunité d’essayer de faire avancer les choses.
Votre difficulté n’est-elle pas aussi de faire oublier que vous êtes juge et partie ?
Pas tant que ça. J’arrive au bout de ma carrière professionnelle. J’ai mon identité propre. Bien sûr je représente un groupe de commerçants indépendants, mais au stade où j’en suis, je peux faire des choses qui ne sont pas liées à mon intérêt particulier. Et je peux me situer au niveau de l’intérêt général.
Dans quel état d’esprit abordez-vous le mois qui vient ?
Avec mon coprésident, nous l’abordons dans un état d’esprit constructif. Il faut quitter le rapport de force qui existe à l’heure actuelle.
Comment trouver des compromis pour résoudre la crise agricole ? J’ai vécu ça du temps des ministres de l’Agriculture successifs… On a toujours débouché sur des choses difficiles à mettre en œuvre. Les gens qui sont autour de la table doivent contribuer à l’intérêt général, avec pour objectif : la rémunération des agriculteurs.
Comment se déroulent les travaux ?
On écoute tout le monde. Nous avons proposé qu’il y ait des ateliers à l’intérieur de l’atelier avec des thématiques précises, parce que nous sommes 55 participants. Nous allons trouver des compromis. Il faut surtout, dans un premier temps, que nous nous entendions sur un diagnostic. Ensuite, on évoluera sur la méthode.
Peut-on s’attendre à une petite révolution ?
Tout ne va pas brusquement changer. Mais on peut imaginer que des pistes nouvelles soient proposées. Et il ne faut pas avoir peur de les tester. Je voudrais faire passer cette idée : si l’on trouve des voies de progrès ensemble, essayons de les mettre en place et jugeons-les. Il faut avoir cette envie d’innover.
Retrouver l’intégralité de l’interview sur lafranceagricole.fr
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